2013 - note aux organisations sur le procés de l'uimm - pmz

PMZ/md - 18/10/2013 Tel : 01.55.82.86.11 Fax: 01.55.82.86.54 E-mail: [email protected] NOTE AUX ORGANISATIONS CGT A PROPOS DU PROCES DES DIRIGEANTS DE L’UIMM
Au travers de cette note, la fédération entend faire quelques mises au point en direction des militants et des structures de la métallurgie. Celle-ci peut d’ailleurs servir au niveau interprofessionnel. Le procès de plusieurs dirigeants de l’UIMM (ils sont 10 plus 5 témoins assistés) ainsi que la fédération patronale fait la une de l’actualité depuis plusieurs jours. Alors que ce sont les dirigeants patronaux qui ont été envoyés en correctionnel suite à une instruction menée par le juge Roger LE LOIR, on assiste à une opération visant à transférer le problème vers les organisations syndicales de salariés, et étudiantes dans une moindre mesure. Celle-ci est relayée dans les médias audiovisuels, dans une partie de la presse, etc. Cette campagne médiatique interpelle et peut perturber certains militants ou syndiqués CGT, mais au-delà , l’ensemble des salariés. Ce n’est pas anormal, il faut donc rétablir les faits. Les articles et documents publiés par la presse mettent en lumière de nombreuses pratiques financières très souvent illégales, organisées et orchestrées par l’UIMM et dont les premiers bénéficiaires sont les anciens dirigeants de l’UIMM eux-mêmes. Il est rapporté, selon des sources judiciaires (l’ordonnance de renvoi en correctionnel) que
tous ces dirigeants de l’UIMM, en plus de salaires très importants, on s’en doute,
s’octroyaient des primes en espèces chaque année pouvant atteindre 27 000 euros. D’autres
versements en chèques sont évoqués avec des montants plus importants dépassant pour
certains les 100 000 euros. A cela s’ajoutaient des frais de représentation et bien d’autres
choses.
L’UIMM aurait, quant à elle, pratiqué le travail dissimulé et des opérations financières douteuses en interne. Dans ces conditions, on comprend aisément que Mrs Denis GAUTIER SAUVAGNAC, délégué général puis président de l’UIMM et son compère Dominique DE LA LANDE DE CALAN, délégué général adjoint tentent de détourner les projecteurs vers d’autres questions et problématiques que leur propre responsabilité. Certains médias (mais ils sont très rares) évoquent une caisse antigrève de 600 millions qui
servait, comme son nom l’indique, à aider les directions d’entreprise lors de conflit du travail.
Cet argent permettait de rembourser les journées de travail « perdues ». Ces faits seraient
confirmés par des DRH de grandes entreprises comme PSA par exemple à propos du conflit
d’Aulnay en 2007. D’ailleurs, les dirigeants de l’UIMM ne s’expriment jamais là dessus.
La cellule du Tracfin (Traitement et Actions Courtes contre les Circuits Financiers Clandestins), un service dépendant du ministère de l’économie et des finances, a mis en évidence cette financiarisation opaque. Elle évoque également des flux financiers entre l’UIMM et les syndicats de salariés mais aussi étudiants. Dans son enquête, le Tracfin a perquisitionné les locaux de l’UIMM et de tous les différents syndicats, fédérations voire confédérations, hormis ceux de notre fédération CGT (et notre confédération évidemment). Dans la période concernée, soit 2000 à 2007, l’instruction a constaté qu’il n’y a pas eu de versement supérieur à 500€ de la part de l’UIMM à notre structure, cette somme étant le minima des montants vérifiés. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas suscité d’intérêts aux yeux de cette cellule policière Toutes les autres organisations syndicales ont, semble t-il et selon l’enquête, reçu des versements. Ces affirmations ont été démenties par les syndicats. Officiellement, la FGMM CFDT a publié un communiqué (voir leur site internet) indiquant qu’elle avait reçu la somme de 21 626,13 euros de 2002 à 2006, mais correspondant à des remboursements de frais de participation à des réunions paritaires. C’est tout à fait possible, mais en sachant que ces remboursements ont toujours été refusés à la FTM-CGT jusqu’à il y a 3 ans. Il a fallu attendre l’année 2010 avec la négociation et la signature d’un accord sur l’exercice du droit syndical pour que nous puissions percevoir ces remboursements. Ils sont limités dans l’accord à 20 000 euros par an, sur présentation de factures ou titres de transport bien évidemment. Des médias évoquent des liens et des financements politiques comme le RPR du temps de jacques CHIRAC. Il faut dire que DE CALAN est un proche de MADELIN et a été élu régional RPR en Bretagne. L’avocat de M Gautier-Sauvagnac, a indiqué sur les ondes de France Inter le 15 octobre 2013, que son client ne livrera pas de noms sur cette affaire, qu’il convient pour la sérénité nationale de la profession, de ne pas aller vers un "grand déballage" et qu’il ne souhaite pas trahir des gens avec qui il a noué des bonnes relations. Au contraire, la FTM-CGT souhaite que la justice détermine avec précision les montants exacts et les bénéficiaires de ce financement illégal, et bien sûr, qu’elle sanctionne sévèrement ceux qui ont commis ces infractions à la loi. La lumière doit également être faite sur les 600M€ de l’UIMM ponctionnés dans les entreprises et qui auraient servi de caisse antigrève pour le patronat. Il faut que la justice détermine les entreprises bénéficiaires, ainsi que les montants octroyés. Au regard de cette affaire scandaleuse, tant pour le milieu patronal que syndical, la
FTM-CGT entend faire valoir ses droits et elle fera respecter sa probité dans ce dossier.

Nous prendrons toutes les mesures nécessaires et possibles, y compris juridiques, pour
y parvenir.

N.B. : le site Les échos.fr contient un dossier complet sur le sujet. Il est évidemment consultable mais à utiliser avec toutes les précautions et réserves liées à un procès en cours. Le procès se termine lundi 21 octobre et la présomption d’innocence est valable tant que des condamnations ne sont pas prononcées et devenues définitives (épuisement des voies de recours).

Source: http://www.cgtmichelin.fr/cariboost_files/COOR_202013_2010_2023_20COMMUNIQUE_20INTERNE_20CGT_20METALLURGIE.pdf

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